Une chip et un bocal de cornichon [PV XIII]

D'après mes souvenir c'était un jeudi. Frey avait encore passé la nuit dehors et n'était pas encore rentré. XIII quand à lui était parti faire quelques courses. Malgré notre frigo hors-norme, la plupart du temps il était vide. Et oui je vis avec deux goinfres...

Depuis mon arrivée sur l'île je vivais uniquement sur mes économies, autant dire qu'à ce moment il ne me restait plus grand chose. Je m'étais donc installée sur la table en verre du salon pour éplucher consciencieusement les petites annonces à la recherche d'un petit boulot bien payé. Après deux heures de recherche intense, je ne trouvais toujours rien. Soit il fallait faire des horaires de dingue, soit c'était mal payé, soit c'était trop bizarre. Désespérée, je consentit quand même à répondre à une annonce étrange mais bien rémunérée. Une femme avait posté une annonce pour son mariage, elle voulait je cite "un tableau nuptial d'un élégance rare, créé pour l'occasion qui subjuguerai tout les invités". Oui il y a vraiment des gens étrange dans le coin...

Je descendis donc dans le jardin pour téléphoner (oui je déteste téléphoner à l'intérieur c'est idiot et alors?). C'est à ce moment que XIII revint de ses courses. Sans rien. L'information mis un certain temps avant de remonter jusqu'à mon cerveau puis je me mis à réalisé que si il n'avait rien acheté alors il n'y avait rien à manger. Superbe conclusion me diriez vous, n'est-ce pas? Bref je ne pris même pas le temps de raccrocher avant de lui hurler dessus, grossière erreur... Voilà ce à quoi devait ressembler ma première demande d'embauche:

"MAIS T'ÉTAIS OU?? T'AS PAS ACHETÉ A MANGER?? ABRUTI ON A PLUS RIEN POUR CE SOIR!!! Euh... oui excusez-moi madame! Non non je ne vous parlez pas!! Excusez moi! Je euh je parlais à mon colocataire. Non non ne vous inquiétez pas on s'entend bien, c'est pas dans mes habitudes...Haha... Non ne raccrochez pas!...Elle a raccroché..."

Oui évidement qu'elle avait raccroché, j'aurais fait pareil si j'avais reçu un tel coup de fil... Mais bon sang c'était quand même pas ma faute! Je me retournai vers XIII, tout était de sa faute, j'allais l'étriper!! Puisqu'il n'y avait plus rien à manger je le ferai cuire à la broche j'aurais de quoi faire deux repas... Cette idée me plaisais bien, je lançais un dernier regard meurtrier dans sa direction avant de me précipiter à sa poursuite.

Quand je me suis réveillé ce matin, le frigo était aussi vide que ... mon lit ...
Frey n'était pas rentré hier soir, il doit encore être dans une de c'est partouze sadomaso, le genre de truc que je préfère éviter, il n'y a jamais de boule disco dans ces fêtes. En tous dés mon réveil Risa me demanda d'aller faire les courses, j'ai l’impression qu'elle ne bouge jamais celle la, toujours moi qui va faire ses petites courses. Je m’exécute donc et me dirige vers le magasin le plus proche de la maison.

Cependant, lorsque j'arrive sur place je me rend compte que je n'ai pas d'argent sur moi, et Risa ne m'en a pas passer non plus, Je repart donc vers la maison, toujours en mode pas pressé, le pas lent et l'oeil fatigué.
Risa est dans le jardin, entrain de téléphoner a une personne dont je n'ai pas envie de connaitre l'identité, lorsque je suis a porté d'oreil j'entend ceci :

"MAIS T'ÉTAIS OU?? T'AS PAS ACHETÉ A MANGER?? ABRUTI ON A PLUS RIEN POUR CE SOIR!!! Euh... oui excusez-moi madame! Non non je ne vous parlez pas!! Excusez moi! Je euh je parlais à mon colocataire. Non non ne vous inquiétez pas on s'entend bien, c'est pas dans mes habitudes...Haha... Non ne raccrochez pas!...Elle a raccroché..."

Suite a quoi elle se mit a courir dans ma direction, particulièrement, énervé. Je l’arrête de deux doigt sur son front.

"J'ai pas d'argent et tu m'en a pas donné patate !"

Sans se presser il se retourna et me posa deux doigts sur le front. Oui j'aurais très bien pu lui arracher le bras avant de l'étriper, mais voyez-vous je suis polie et à la place, je m'arrêtai pour écouter ses pitoyables excuses.

"J'ai pas d'argent et tu m'en a pas donné patate !"

La première réponse qui m'était venue était "Patate toi même". Très évolué comme réponse je l'avoue, mais heureusement j'ai réussi à le garder pour moi. A la place je lui répondis:

"Pourquoi je devrais te donner de l'argent? Tu viens de me faire perdre mon premier emploi!"

C'est à ce moment que je réalisai que s'il me demandait de l'argent, c'est qu'il n'en avait plus. Et s'il n'en avait plus et que je n'en avais plus, alors on en avait plus. Vous suivez? Du coup il ne restait que Frey, mais il n'était toujours pas là, en plus je n'étais pas sure qu'il ait un boulot... Si ça se trouve il revend de la drogue et il fait du trafique d'escargots de course pour se nourrir et c'est pour ça qu'il est si souvent absent. Oui, ça expliquerait des tas choses... Mais passons. Pour le moment on n'avait pas de fric, pas de bouffe, pas de boissons, rien. Super! Je m'effondrais par terre en murmurant:

"On a plus rien a manger et en plus y'a plus de post-it...."

On sous estime souvent l'importance de ces petits papiers auto-collants dans ce genre de situation, mais ça peut sauver des vies, faites moi confiance.

"Pourquoi je devrais te donner de l'argent? Tu viens de me faire perdre mon premier emploi!"

Ah bon ?
Depuis quand j'y suis pour quelque chose si elle n'a aucun talent, j'y peut rien si elle a toujours pas trouver un travail sur l'île, je suis le seul dans l’appartement a avoir un boulot. Je suis avec deux feignant, j’espère que la prochaine personne qui emménagera aura un travail et donc de l'argent, car c'est pas avec mon salaire de serveurs que je peut nourrir 3 personnes. Une fille de préférence, sa nous changera de Risa, elle a beau être plutôt belle elle a un foutu caractère, je préfère les filles calmes ...

"On a plus rien a manger et en plus y'a plus de post-it...."

Sur ces mots elle s’effondre par terre, totalement effondré. Je suis outré ! crois t elle que je n'ai pas prévu ce genre de situation, je suis un homme prévoyant ( Enfin .... ). Je l'attrape par le bras et l'aide a se relever. Je me dirige ensuite vers la maison, sans écouter ma coloc' qui me cris dessus sans interruption. J'entre dans ma chambre, je la trouve assez bien rangée pour une fois, je me dirige ensuite vers mon armoire et la déplace sur la droite afin de faire apparaître un frigo caché, incrusté dans le mur. Je l'ouvre et me tourne vers Risa.

" Un truc te tente ? "

Tandis que je m'étalais sur le sol comme une crêpe, il m'agrippa le bras et m'entraina vers la maison. J'en profitais pour lui crier le fond de ma pensée. Non en réalité, je criais juste tout ce qui me passais par la tête, je crois même avoir affirmer que ma grand mère était chauve et que certains poissons n'arrivaient pas à nager... Bien sur je l'accusais d'être responsable de tout cela. Notre micro ballade pris fin dans sa chambre. XIII déplaça alors son armoire, laissant apparaitre ce que je pris d'abord pour un coffre fort, mais qui n'était au final qu'un frigo. Il l'ouvrit et me dit:

"Un truc te tente ?"

*Non mais je rêve! Ce type cache de la nourriture dans sa chambre alors que nous on crève de faim?* Tant mieux maintenant qu'il m'avait montré sa cachette, je risquais de venir y piocher quelques trucs de temps en temps. Je me penchai pour regarder de plus près ce que contenait cette petite boite réfrigérée. En réalité il était beaucoup plus profond que ce que je pensais. J'optais donc pour une escalope de poulet, quelques tomates et un bout de fromage.

"Ne compte pas sur moi pour te remercier."

Sur ce, je sortis de sa chambre en direction de la cuisine. Arrivée sur place, je pris le temps de me poser et commençais à avoir des remords. C'est vrai après tout je n'avais pas arrêté de l'insulter alors qu'il voulait simplement m'éviter de mourir de faim. Suite à ces belles pensées, je retournai dans sa chambre pour lui proposer:

"Tu veux que je te prépare quelque chose?"

Elle se penche pour observer le continu du frigo, ce qui me permet d'apprécier son magnifique postérieur, je ferais bien un repas de cette fille, sa doit être un bon coup. Tandis que je salive sur son fessier, Risa attrape une escalope de poulet, des tomates et du fromage.

"Ne compte pas sur moi pour te remercier."

Sur ces belles paroles elle sort de ma chambre.
Mais quelle salope ! Je lui propose un truc a manger car elle se plaint du manque de bouffe et elle me traite comme une sous merde. Il faut que je me calme, je ferme le frigo, j'enlève mon t-shirt et commence a faire quelques abdos, faire de l'exercice m'aide a me calmer et me tient forme, double utilité. Au bout d'un moment Risa revient dans ma chambre et se tourne vers moi.

"Tu veux que je te prépare quelque chose?"

Pendant quelques secondes je songe a lui demandé une petite fellation, mais le moment ne s'y prête pas vraiment, j’arrête mes exercices, m'assoie en tailleur et la regarde dans les yeux.

" Non merci j'ai pas faim pour l'instant"

Je me lève, me dirige vers mon sac de frappe et commence a m'exercer. Apres quelques minutes Risa s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule, je me retourne et la trouve très proche de moi tout d'un coup.

"Non merci j'ai pas faim pour l'instant."

*Ah ok super je vois le genre... Je viens jusque dans sa chambre pour lui proposer un service en guise d'excuse et lui il refuse ?! Il m'énerve, il m'énerve !! Je vais l'étrangler, l'étriper, le...le... grr !!*

Pause.

*Attends, pourquoi je m'énerve tout le temps pour rien ? C'est vrai après tout il a le droit de ne pas avoir faim. Et puis je devrai arrêter de lui hurler tout le temps dessus, il ne m'a rien fait... Qu'est-ce qui me rends si irritable ?*

Je me rapproche lentement de XIII et pose ma main sur son épaule.

"Désolé, je suis fatiguée."

Je pose ma tête sur son épaule.

"Je crois que je suis un peu nostalgique... Tu repenses un peu parfois à ton passé ? Avant l'île, avant d'être recherché. Je sais que la plupart des keys ont un lourd passé, c'est peut-être ton cas mais moi avant, j'avais une vie relativement normale. Bon j'avoue que je détestais ma tante et mon oncle, mais j'avais des amis, des connaissances. J'aimais bien ma vie malgré tout. Je n'ai même pas pu dire au revoir à tout le monde."

Je soupire.

"Enfin bon, je suis extrêmement reconnaissante envers ceux qui sont venus me chercher, sinon à l'heure qu'il ait j'aurais surement été rattrapée par ces types du gouvernement ou je serais morte."

Je me relève et recule. Je n'aurais peut-être pas du lui en parler, mais en tout cas ça m'a fait du bien. Je souris avant de m'excuser de lui avoir raconter ma vie alors qu'il ne doit pas en avoir grand chose à faire. Je me dirige vers la fenêtre, l'ouvre et m'assoie sur le rebord. En temps normal j'aurai dû quitter la pièce et retourner dans la cuisine, mais je crois que j'avais encore besoin de sentir quelqu'un à mes côtés, ou alors peut-être ai-je envie de continuer à parler.

"Désolé, je suis fatiguée."

Elle pose ensuite sa tête sur mon épaule, elle a en effet bien l'air fatigué et lasse, cette situation me fait legerement rougir, je n'ai pas bien l'habitude de rassurer les gens, ni d'être aussi près de Risa.

"Je crois que je suis un peu nostalgique... Tu repenses un peu parfois à ton passé ? Avant l'île, avant d'être recherché. Je sais que la plupart des keys ont un lourd passé, c'est peut-être ton cas mais moi avant, j'avais une vie relativement normale. Bon j'avoue que je détestais ma tante et mon oncle, mais j'avais des amis, des connaissances. J'aimais bien ma vie malgré tout. Je n'ai même pas pu dire au revoir à tout le monde."

Elle soupir un petit coup et continue a me parler d'elle, la tête toujours posé sur moi.

"Enfin bon, je suis extrêmement reconnaissante envers ceux qui sont venus me chercher, sinon à l'heure qu'il ait j'aurais surement été rattrapée par ces types du gouvernement ou je serais morte."

Elle relève la tête et se recule, ma gène disparait peu a peu, elle s'excuse de m'avoir déranger avec toutes ces histoires, part ouvrir la fenètre et s'assoie au bord. Je me rapproche un peu d'elle.

"Tu sait moi avant d'être sur cette ile j'était enfermé dans un centre scientifique et je servait d'expérience a des scientifiques, alors pour moi c'est le paradis ici"

Je me place juste devant elle et la prend par la main pour la relever, nous sommes de nouveaux face a face, je la regarde dans les yeux.

"Maintenant je me refait une famille sur cette ile, des amis, et même plus ... "

Je me rapproche doucement de ses lèvres puis finit par l'embrasser, je ne sais pas pourquoi, la fatigue, la nostalgie, l'attirance. Au début elle tente de me repousser un peut, puis finalement ses bras ne force plus et reste sur mon torse, je continue donc de l'embrasser langouresement. D'un coup je me sens bien mieux, le contacte avec ses douces lèvres m'enplit d'un grand bonheur.

Il se rapproche légèrement.

"Tu sais moi avant d'être sur cette ile j'étais enfermé dans un centre scientifique et je servais d'expérience a des scientifiques, alors pour moi c'est le paradis ici."

Je ne pensais pas qu'il avait été victime de tels actes. Je ne comprends toujours pas comment ces scientifiques et ces chiens à la bottes du gouvernements peuvent-ils infliger des choses aussi horribles aux keys ! XIII, me tire de mes pensées en prenant ma main. Je me lève face à lui. Il me lance un regard assez étrange...

"Maintenant je me refais une famille sur cette ile, des amis, et même plus ..."

Plus ? Qu'est-ce qu'il ?... Son visage se rapproche du mien et nos lèvres finissent par se toucher. Surprise je ne réagit pas tout de suite. Puis ma fierté reprends vite le dessus et je tente de le repousser me répétant sans cesse *Mais qu'est-ce qui lui prend?!*. Mais il ressert son étreinte et je fini par abandonner. Une part de moi est toujours en colère mais l'autre se sent réconfortée dans ses bras.

Lorsqu'il commence à reculer son visage, j'en profite pour m'écarter. Dos à lui je fixe le sol un peu perdue. Je ne comprends vraiment pas ce qui lui est passé par la tête... Mais ce qui m'étonne le plus c'est ma réaction. En temps normal si quelqu'un avait fait la même chose j'aurais trouvée le moyen de me dégager et je lui aurais surement mis une claque. Alors pourquoi ne l'ai-je pas fait ? Je ne peux pas l'imaginer autrement qu'en tant qu'ami mais est-ce la même chose pour lui ? Je m'adosse au mur et plonge mon regard dans le sien.

"Pourquoi as-tu fais ça ?"

Elle s'écarta et me tourna le dos, mais quelle imbécile je suis, je me frappe d'ailleurs la tête a plusieurs reprise pour voir si il y a quelque chose a l'intérieur, pourquoi j'ai fait sa ? Sa va rendre nos relations de colocataires encore plus compliqué maintenant. Elle s'adosse au mur et me regarde fixement.

"Pourquoi as-tu fais ça ?"

Et c'est alors que j'ai comprit pourquoi, ses yeux, son visage, son corps, elle lui ressemble trop, voila pourquoi elle m'attire. Je me revoit dans le centre, caché dans ma chambre avec elle, nos deux corps enlacé, un rayon de soleil dans cette prison grisâtre. Autre souvenir, un des nombreux couloirs, son corps sans vie entre mes mains, le sang répandu sur les murs et les yeux rouges du démon qui me fixe, un couteau a la main. XI, mon premier amour, morte pour des raisons qui me sont encore inconnu.
Je me recule et m'affale sur mon lit, ses souvenirs son beaucoup trop douloureux pour moi.

"Tu ressemble a une fille que j'ai aimer il y a longtemps, et qui en est morte ... "

Après un court silence il se laisse tomber sur le lit, l'air exténué. Il me répond:

"Tu ressembles a une fille que j'ai aimé il y a longtemps, et qui en est morte ... "

Je ne peux retenir un soupir. D'un coup je me sens soulagée. S'il avait vraiment eu des sentiments pour moi, l'ambiance aurait été étrange à la maison. Em même temps je crois que je suis un peu vexée... Il m'a embrassé parce que je ressemble à quelqu'un d'autre ?
Plongée au milieu de ces réflexions égoïstes et stupides, je prends soudainement conscience du sens de ses paroles. Il aimait une fille et elle en est morte...? Il est sérieux ou c'est une métaphore ? En tout cas si s'en est une... Non il a l'air sérieux. Je peux quand même pas lui demander un truc pareil ! Mais si elle est morte à cause de son amour et donc de lui je suppose et que je lui ressemble... Oh purée, c'est pire que s'il était amoureux de moi ! Qu'est-ce que je vais faire ?! J'veux pas faire de la chirurgie esthétique ! Raaah c'est pas juste ! Ou alors il faut que je change de pays ! Ah mais non j'oubliais les keys sont recherchés... En même temps je peux pas m'enfuir aussi lâchement. Et puis c'est idiot ! C'est pas parce que une glace est verte qu'elle est à la menthe, non elle peut-être à la pistache par exemple. Et tout le monde sait qu'elle est à la pistache même si elle est verte. Enfin bref je digresse...
En plus j'ai tellement envie de savoir ce qu'il s'est passé... Non tais-toi la petite voix, je dois pas lui demander ! Je me secoue le tête pour me changer les idées. Je la secoue peut-être un peu trop fort car la première chose que je trouve à lui répondre est :

"Peut-être que si je me teins les cheveux ça ira mieux ?"

Oui je sais vous avez raison je suis débile... Je me fracasse la main sur le visage avant de débiter tout un tas d'excuses. Je devrais peut-être partir, je dirais surement moins de bêtises.

Je suis perdu dans mes pensées, mon passé me revient au fur et a mesure, je revois les journées que j'ai passer avec elle, rendant ma captivité moins dur a supporter, nous nous cachions des heures entières dans ma chambre ou dans la sienne, elle dans mes bras, nous nous sentions hors de danger, loin des autres, loin de tout. Si seulement je pouvais retrouver ce genre de relations, mais bon, ce n'est pas en collectionnant les aventures d'une nuit comme je le fait depuis que je vais arriver a quelque chose.

"Peut-être que si je me teins les cheveux ça ira mieux ?"

Retour a la réalité, la réponse de ma chère colocataire me fait rire doucement, je me relève et reste assis sur mon lit, les doigt joints, cherchant a mettre un terme a ce flux de souvenirs.

" Je ne pense pas que sa change grand chose, mais ne t'en fait pas, sa va aller "

Alors que les souvenirs continuer a venir me hanter, Risa vint s'asseoir a mes cotés et posa sa main sur mon épaule.

Au moins ma réponse à le mérite de le faire rire. Mais son visage reste sombre. Je m'en veux...

"Je ne pense pas que sa change grand chose, mais ne t'en fait pas, ça va aller."

Ça c'est un '"ça va aller" qui veut dire non ça va pas abrutie !! Enfin en tout cas c'est comme ça que je l'interprète. Je m'assoie à ses côté et pose ma main sur mon épaule. Je cherche un truc classe à lui dire mais rien ne me viens. Après quelques secondes de réflexion et de silence je fini par me décider à faire quelque chose. Je me lève me plante face à lui et pointe mon doigt dans sa direction. D'un air déterminé je m'écris :

"Tu sais il y a un proverbe péruvien qui dit : "Si le lémurien ne connait pas le gravier, il aime la forêt" ! Et donc heu... Et ben voilà je trouve que ça résume assez bien la situation... Enfin pas vraiment mais heu... C'est peut-être pas ça en fait..."

J'essaie de donner un air cohérent à ce que je viens de dire mais je ne suis même pas sure que ce proverbe existe réellement, en plus je ne vois pas du tout le rapport mais c'est sorti tout seul... En plus je connais pas du tout le Pérou...

"Bref on s'en fiche suis moi !"

Je lui agrippe le poignet et le force à se lever. On descend dans la cuisine et je le pose sur une chaise. Je fais l'inventaire de ce que j'ai récupéré dans son frigo et de ce que je trouve dans les placards. Trois tomates, une escalope de poulet, du fromage et un fond de pâtes.

"Super y'a de quoi faire un repas ! Bouge pas je m'occupe de tout !"

Je lui souris, la bonne cuisine ça redonne le sourire en général non ? Reste à savoir si elle va être bonne... Je prends mon tablier dans le placard et me met à l'ouvrage. Je sors une casserole et fait bouillir de l'eau, en attendant qu'elle chauffe je coupe les tomates en dés et les fait revenir à la poêle avec un peu d'ail. Je coupe quelques feuilles de basilic dans un pot dans l'encadrement de la fenêtre et les rajoute aux tomates. Une fois les pattes prêtes, je mélange le tout dans un grand plat et je rappe le fromage sur le dessus.

D'un bond j’attrape deux assiettes et des couverts et je les installe sur le comptoir de la cuisine. J'essaie de faire des parts équitables et je me pose sur un des grand tabouret.

"Tadaam ! Alors tu viens ? Ça à l'air pas trop mal en fait !"

Je prends conscience que je suis réellement affamée. Je n'attends même pas sa réponse et commence à entamer mon plat.