Un lumière blanche aveugle mes yeux, je les ouvre avec peine. Mon réveil affiche 8 heures ; dans un grognement, je me recouche, la couette me couvrant entièrement. Il est trop tard, je ne peux me rendormir. Je hotte la couverture, la projetant au fond du lit. Mon corps est trempé de sueurs, je ne me souviens pourtant pas d'avoir cauchemarder. Je me dirige vers le lavabo de la salle de bain, malgré la désagréable impression que mes jambes vont se dérober sous moi. Je m'asperge le visage d'eau froide, tentant de sortir de cette volupté matinale. Finalement, je me déshabille entièrement et allume l'eau brulante de la douche. Des vapeurs s'échappent, accompagnées d'une douce odeur de shampooing. De longues minutes plus tard, je sors, le froid soudain serrant chaque partie de mon corps humide. Ne prenant pas le temps de me sécher, je m'habille dans la hâte de sortir. Cela fait un mois que je n'ai pas touché à un livre, j'ai prévu d'aller à la Bibliothèque. Un coup de brosse, et hop, dehors! Les ruelles sont encore sombres, personne ne s'y aventure... J'ouvre la porte et, passé le bonjour à la dame de l'accueil, je me dirige dans la grande salle. A mon grand étonnement, quelqu'un s'y trouve déjà...
La journée avait officielement bien commencée lorsque j'avais appris l'absence de mon professeur. Bon d'accor je m'étais levée, préparée et avais attendu 20 minutes pour rien, mais comme ça je pouvais m'avancer dans mes devoirs et faire ma dissertation de philo' ! enfin m'avancer... je dois la rendre dans deux jours et j'avais cinq semaines pour la faire, mais bon, dernière minutes power !
Je me dirigeai donc vers la bibliothèque d'un pas décidé, poussai avec conviction la porte du batiment. Je constatai alors que les rayons étaient entièrement vide,pas étonnant à cette heure matinal celà dit. Je saluai la seule personne présente dans la salle, la vieille bibliothècaire éternelement accoudée à son contoire. Après l'avoir salué d'un hochement de tête je me dirigeai vers une des nombreuses tables libres, posai mon sac dessus, ouvris mon agenda et OH MY GOD ! qu'est ce que c'est ? mais c'est horrible ! un sujet de dissertation pourrie ! "La beauté, et la perception qu'on en a, est source de mélancolie" .........hum.........bon... Quand faut y aller, faut y aller ! Je me levai avec un début de migraine et me perdi un instant dans les nombreux rayons de l'établissement avant de revenir à ma table, les bras chargés de livres que je déposa sans grande délicatesse.
Je pris une feuille vierge de mon sac ainsi qu'un crayon défiguré par de multiples traces de dents. Vous le reconnaissez ? le crayon des contrôles. Celui que l'on mache sans relache comme si le jus de la connaissance allait en sortir comme par magie. C'est alors que je griffonai ce qui ressemblai de loin à un plan, que j'entendis la porte grincer, en relevant la tête je vis la bibliothècaire relever brièvement les yeux de son magazine vers la jeune fille qui venait de pénétrer dans la bibliothèque. Je baissai les yeux sur ma feuille et tenta de me reconcentrer sur mon sujet quand une ombre s'étendit sur mon brouillon. En effet la nouvelle arrivante c'était approchée et sa fine silhouette faisait de l'ombre mon devoir. Je la regarda donc attendivement en me demandant ce qu'elle voulait.
Weko
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Pendant un instant, j'ai regardé la fille. Ou plutôt la jeune femme. Je ne sais pas quoi, mais quelque chose dans son regard me perturbe. Merde! Je viens de la mater ouvertement presque 5 secondes... Je détourne rapidement mes yeux, mais ne puis m'empêcher de remarquer la feuille qu'elle tient dans ses mains. 1/2 seconde de plus! Vite, vite, un sujet d'occupation... Je m'attelle à la recherche d'un livre dont moi même ne connait pas l'identité... Philosophie... Mon regard coule sur elle. Elle lit. Concentre toi sur autre chose! "Buffalo soldier... (8)". Je m'assieds, un roman entre les mains. Mon cerveau chante toujours. "...dreadlock rasta... (8)". Je sens que c'est elle qui me regarde, intriguée. "Wenny, elle te regarde!" "Chut, tais toi, elle va t'entendre...".
Il s'écoula plusieurs minutes durant lesquelles je restai perdue dans mes pensées, la jeune fille présente dans la salle, ainsi que les raisons d'une visite à la bibliothèque à une heure aussi matinale m'intriguaient. Et, comme j'avais pas d'inspiration, une flemme à toute épreuve et, que donc, je n'avais pas écrit une ligne depuis notre échange de regard, je me levai de ma chaise et allai à sa rencontre.
La jeune fille me vit arriver, d'un côté s'eu été difficile de ne pas remarquer mon approche vu que la salle était deserte... autant rater une vache dans un couloir, à la différence près que je ne suis pas une vache... et que nous ne sommes pas dans un couloir mais dans une bibliothèque ce qui n'est pas du tout la même chose. Mais on s'en fout. La chose à laquelle on doit penser maintenant c'est de quelle façon on doit aborder l'autre fille. On ? suis-je devenue skizophrène ? Non, sinon j'aurai dit "sommes-nous"... aherm mais Je m'égare. Arrivée tout près de mon objectif, une question me traversa l'esprit : "et si je me prennait une baffe ?" C'est vrai, c'est assez incorrect d'aborder les gens sans raison (enfin j'en ai une : je me fais chier. Mais les gens ne sont pas très receptifs par les temps qui courent). C'est un peu comme les gentlemen qui vienne vous parler en vous disant que vous êtes charmante en parlant à votre décolleté, c'est légèrement pénible, même si je ne parlerai pas à son décolleté et que je lui dirai pas qu'elle est charmante, puisque, de un je ne suis pas un wesh (vous les auviez reconnus ?) et de deux je ne suis pas lesbienne. Voila ! ça c'est dit. Bon c'est le moment de vérité.
"Bonjour, on ne se connais pas. Mais à vrai dire je m'ennuyais et comme je vois que vous ne semblez pas occupé, je pensai que nous pourrions discuter un peu pour passer le temps."
Mais si elle veut m'aider pour ma dissert' je ne dis pas non. C'est une question d'éducation.
Weko
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La fille se leva. S'approcha. Elle sembla hésiter puis :
"Bonjour, on ne se connais pas. Mais à vrai dire je m'ennuyais et comme je vois que vous ne semblez pas occupé, je pensai que nous pourrions discuter un peu pour passer le temps."
Que c'était ridicule ! Bon, à vrai dire, j'n'aurais pas fait mieux. Je tente de dissimuler mon rire dans ma manche droite. Je la regarde. C'était à moi de répondre. Oulha, comment faire mieux ? J'pourrai l'envoyer chier, mais bon. Je ne suis pas malpolie à ce point. Et surtout, elle m'intéresse. C'est quand même moi qu'il la mate depuis cinq minutes ! Hm, dur, cela fait 1 seconde que je ne dis rien. Trouve quelque chose, vite !
"Hm, salut."
Voilà. Wenny, tu viens d'atteindre le niveau moins 12 en matière de réponse pertinente. Je bats mon propre record, c'est la fête ! Bon, dis en au moins un peu plus.
"Je... Oui, effectivement, je ne fais rien. Mais toi, tu me semblais occupée, je me trompe ?"
Comment remballer quelqu'un en moins de deux. En plus, c'était même pas mon but. Bravo, Wenny, bravo !
La jeune fille mit sa bras devant sa bouche pour dissimuler tant bien que mal le rire provoqué par ma réplique. Bon je venais de me ridiculiser mais elle n'était pas si nulle que ça, si ? Elle était polie, bien formulée, pas de wesh gros tape m'en 5 on peut faire connaissance par derrière... Bref Elle parut gênée pendant quelques secondes avant de me répondre.
"Hm, salut."
A vrai dire, l'intonation était si désintéressée que j'hésitais à me retourner pour voire si elle ne parlait pas à quelqu'un d'autre. Personnellement ce n'est pas le genre de chose que j'aurai dit à quelqu'un qui vient de m'accoster (même si je lui aurait dit d'aller se faire foutre...) La jeune fille rouvrit la bouche. Ah mais ouais y a une suite !
"Je... Oui, effectivement, je ne fais rien. Mais toi, tu me semblais occupée, je me trompe ? Non, euh, je veux dire, tu, euh, vous faisiez quoi ...?"
Je me casse ou pas ? Ces paroles sont elles une invitation à mon déguerpissement ou s'intéressent elles vraiment à ce que je faisais ? Dans le doute autant faire les deux.
"Eh bien oui j'étais occupée en quelques sortes... Je faisais une dissertation, mais je n'ai pas beaucoup d'inspiration et je cherchais un moyen de me divertir mais si je te gêne je m'en vais."
J'avais dit cela sans agressivité, avec une sorte de résolution. Je fis demi tour et tourna le dos à mon interlocutrice, hésitant un peu avant de retourner rejoindre mes affaires abandonnées sur la table. Au pire si elle veut parler, elle n'aura qu'à me rejoindre.
Weko
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Elle ne savait pas comment prendre mes paroles, bien évidemment.
"Eh bien oui j'étais occupée en quelques sortes... Je faisais une dissertation, mais je n'ai pas beaucoup d'inspiration et je cherchais un moyen de me divertir mais si je te gêne je m'en vais."
Quelle idiot fais-je ! Bon, lance toi.
"Heu, non, pas du tout, je m'ennuyais également ! D'ailleurs, je me demandais comment t'aborder... Tu as besoin d'aide pour ta dissert'? "
Elle partait, et pendant que je disais ça, je m'étais levée, et l'avais rejointe à sa table.
"Hum, désolée pour tout à l'heure, je suis assez maladroite... Je m'appelle Weko."
Un grand sourire éclaira mon visage. Elle sembla intriguée, mais pas désintéressée.
Une fois revenue à ma place initiale, la réponse de la jeune fille ne se fit pas attendre.
"Heu, non, pas du tout, je m'ennuyais également ! D'ailleurs, je me demandais comment t'aborder... Tu as besoin d'aide pour ta dissert'? "
Elle m'avait rejoint à ma table en un temps record et je fus à la fois contente de la réponse et surprise par sa proposition de m'aider pour mon devoir. Elle qui avait semblé rejeté mon invitation à faire connaissance...
"Hum, désolée pour tout à l'heure, je suis assez maladroite... Je m'appelle Weko."
Je répondis à son sourire et lui serrai la main avant de répondre théâtralement
"Bonjour Weko ! Moi c'est Sen, enchanté de faire ta connaissance ! (puis après une courte pause) hum... à vrai dire j'aurais bien besoin d'aide pour ma dissert'... mais je ne peux décemment pas te demander ton aide alors qu'on ne se pas. Tu es sur l'île depuis longtemps ?"
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