Pourquoi qu' c'est moi qu'suis convoquée........

J'ai oublié de faire sonner mon réveil, je suis en retard. Pour changer.
Bon, je vais pas raconter ma vie, parce qu'on s'en fou(t ?), c'est pourquoi je ne répondrai pas au garde à l'entrée lorsqu'il me demande : "Mademoiselle ?..." Quoique, il voulais peut-être pas me demander ça...bref, passons. Je frappe à la porte.
Mais c'est pas la bonne.
On m'indique l'autre côté du batiment.
J'y cours.
Je trébuche sur une valise. Que fais une valise au beau milieu du couloir ?
Lorsque j'arrive devant la porte, je m'aperçois que j'ai oublié ma convocation. et devant le mec qui m'ouvre, je bredouille.

(Un soir d'abstinence, et c'est la galère...)

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"Bonjour Kaena... J'espère que tu sais pourquoi tu es là... Assied-toi là, je vais t'expliquer plus précisément."

Splice attendait déjà depuis une dizaine de minutes, mais il était de nature patiente. Approchant la trentaine, roux aux yeux bleus azurs (lol), il frisait les deux mètres, mais possédait une silouhette longiligne légèrement musclée. En bref : il était beau.

"Je m'appelle Splice."

Splice, donc, m'invite à m'asseoir. Il est chaleureux, beau, et, je l'espère, patient.
Un léger silence succède à sa déclaration. Je ne vais pas me présenter, puisqu'il me connaît déjà.

"Enchantée ?"

Je m'assois.
...

Il attends que je parle ?

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Splice laissa filer quelques secondes, puis sortit un petit dossier de son attaché-case, et l'ouvrit.

"Alors, toi, c'est l'affection, c'est ça ? Tout d'abord, on va simplement voir ce que tu sais de ton pouvoir. A ton avis, quels effets peuvent avoir ton pouvoir sur l'homme ?"

S'affaissant légèrement sur sa chaise, il posa une main sur sa table, armée d'un stylo, l'autre sur sa jambe droite, et posa sur Kaena un regard plein d'une curiosité non-feinte.

"Alors, toi, c'est l'affection, c'est ça ? Tout d'abord, on va simplement voir ce que tu sais de ton pouvoir. A ton avis, quels effets peuvent avoir ton pouvoir sur l'homme ?"

L'homme en face de moi me dévisage, curieux. Si il continue, je panique. C'est une interro ? si je réponds mal, il me fais quoi ?

"Euh... Ben... En réalité, je ne sais pas trop... Je contrôle pas trop mon pouvoir, il se lâche au hasard, et tout le monde a de l'affection pour moi, du coup, tout le monde m'aime. Mais 'ai jamais testé sciemment mon pouvoir sur quelqu'un."

Je vais quend même pas lui raconter ma vie, lui dire que je préfère qu'on m'aime bien pour mes qualités d'être humain plutôt qu'à cause de mon pouvoir...

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"Tu n'as jamais testé ton pouvoir sur quelqu'un volontairement... Ok, je comprends. Mais quand ton pouvoir se déclenche involontairement, tu le sens ? Ou alors, tu es constamment obligé de te demander si les gens autour de toi sont sincères ou non ?"

Je déplore de devoir lui répondre que la seconde option est la bonne...

"Je ne le sais pas, la plupart du temps. Des fois si, mais c'est assez rare, malheureusement..."

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Splice hocha lentement la tête, un petit sourire aux lèvres.

"Est-ce que tu as déjà réfléchi aux effets que peut avoir ton pouvoir si tu le pousses au maximum ?"

"Euh... non, pas vraiment, je suppose que ça pourrai être assez étrange... Je pourrai jouer sur l'affection des gens pour leur faire faire des choses, non ? Ou... Leur faire détester des gens, ils pourraient peut-être les tuer... Je pense..."

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Enfin, Splice sortit un mince pochette remplie de feuillets.

"Disons, pour faire simple, que je pense que ton pouvoir peut tendre vers ce qui se rapprocherait le plus de l'amour ou de la haine, mais sans jamais les atteindre réellement. Néanmons, l'affection et la mésaffection peuvent se révéler des sentiments puissants et brûlants. Mais je ne sais pas si tu peux pousser quelqu'un à l'assassinat. Ca te dirait de tester ?"

"Ca te dirai de tester ?"

J'ouvre de grands yeux et bredouille :

"Euh, Mais non... Je veux pas tuer quelqu'un... C'est déguelasse... Ch'uis pas uhne tueuse..."

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Splice rit doucement :

"Non, Kae', sachant que tu vas faire les tests sur moi (si tu acceptes), tu ne tueras personne. Je veux juste que tu prennes conscience de la nature exacte de ton pouvoir. Je ne veux pas te pousser à l'assassinat, bien sûr !"

"Euh... D'accord ? Mais, qui est-ce que je vais vous pousser à tuer ?"

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"Nop. en fait, je ne pense pas que tu puisses pousser à tuer comme ça. Disons que tu vas chercher à augmenter au maximum l'affection que je te porte. Alors, je t'obéirais, tu comprends ? Si tu ne me demandes pas de tuer quelqu'un après ça, je pense pouvoir affirmer que je ne tuerais personne."

"Vous pensez... donc vous n'êtes pas sur ?"

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"Si, en fait. J'en suis sûr. Mais bon, on peut se tromper, hien ! Imagine : je ne vois pas en quoi augmenter au maximum l'affection que quelqu'un porte à une autre pourrait pousser à commettre un meurtre. De plus, l'affection n'égale ni l'amour, ni la passion. Or ce sont souvent ces deux facteurs qui entre dans le crime passionnel. On n'a jamais entendu parler d'un crime affectueux."